Agression sexuelle : le nom de Brad Aldrich bientôt rayé de la coupe Stanley?
Le Journal de Montréal
Le propriétaire des Blackhawks de Chicago Rocky Wirtz demande à ce que le nom de Brad Aldrich, ancien responsable de la vidéo ayant agressé le joueur Kyle Beach, soit rayé de la Coupe Stanley.
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Le multimillionnaire a envoyé une lettre au président du conseil d’administration du Temple de la renommée du hockey, Larry MacDonald, pour en faire la requête. Le réseau TSN a mis la main sur cette missive.
«L'implication d'Aldrich avec l'équipe au cours de la saison 2010 a mis de l'ombre sur le travail extraordinaire qu’ont effectué les joueurs cette année-là, a écrit Wirtz. Les noms de certains des athlètes les plus talentueux du hockey apparaissent sur la coupe Stanley. Mais il en va de même du nom de "Brad Aldrich", dont le rôle d'entraîneur vidéo l'a rendu éligible. Sa conduite l'a cependant disqualifié, et c'était une erreur de soumettre son nom. Nous sommes désolés d'avoir permis que cela se produise.»
«Je demande humblement au Temple de la renommée du hockey d'envisager de retirer son nom sur la Coupe Stanley. Bien que rien ne puisse annuler ce qu'il a fait, laisser son nom sur le trophée le plus prestigieux du sport semble profondément dérangeant.»
En 2010, pendant que les Hawks effectuaient leur parcours en éliminatoires qui allait les mener vers la conquête de la coupe, Aldrich aurait agressé sexuellement Beach, un espoir, en le menaçant de détruire sa carrière. Mardi dernier, le hockeyeur a révélé qu’il était la victime de l’entraîneur vidéo.
Pour revenir à la demande de Wirtz, ce ne serait pas la première fois qu’un nom serait rayé de la coupe Stanley. En 1984, le propriétaire des Oilers d’Edmonton Peter Pocklington a fait inscrire le nom de son père Basil sur le précieux trophée. Quand la Ligue nationale a découvert la chose, elle a retiré le nom en gravant des X sur chacune des lettres.
Sur la coupe Stanley, le nom d'Aldrich figure d'ailleurs tout juste à côté de celui de Marc Bergevin, directeur général du Canadien de Montréal et membre de l'organisation des Blackhawks à l'époque.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
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Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.