
Accidents de la route causés par des médicaments contre le rhume et la grippe: quels sont les dangers?
Le Journal de Montréal
Un second rapport du Bureau du coroner en moins de deux semaines établit un lien entre la consommation de médicaments en vente libre contre le rhume et la grippe et les accidents de voiture.
Dans ce cas récent, l'accident mortel impliquait un homme de 92 ans à Trois-Rivières en janvier dernier, explique le coroner signataire de ces rapports, Daniel Riverin, au micro de Mario Dumont à QUB radio et télé, diffusé au 99,5 FM à Montréal, mercredi.
La victime a quitté son domicile en fin de matinée pour effectuer une course sur un trajet qu'il emprunte habituellement. Le nonagénaire s'est égaré et s'est retrouvé à contresens sur l'autoroute 55, à Trois-Rivières, provoquant une collision frontale avec un autre véhicule.
Les analyses toxicologiques ont révélé la présence de diphénhydramine, un antihistaminique aux effets sédatifs, dans le sang de la victime.
Cette molécule, présente dans plusieurs médicaments favorisant le sommeil, neutralise l'effet stimulant d'un décongestionnant, souligne Daniel Riverin, précisant que la personne «va avoir un effet sédatif et va s’endormir».
La famille a confirmé que l'homme souffrait de symptômes grippaux et avait acheté en pharmacie un produit combinant un décongestionnant et de la diphénhydramine, sans consultation médicale.
«La diphénhydramine, ça endort, poursuit le coroner. Puis si on la prend à quelques heures de conduire, ça peut l’avoir endormi. Mais lui, faisons attention, parce qu’il a 92 ans. Probablement que son système ne l’excrète pas bien.»
