
À un an des prochaines élections: François Legault peut-il sauver la CAQ?
Le Journal de Montréal
Après une défaite cinglante dans Arthabaska lundi, la CAQ devra maintenant éviter de subir un grand balayage aux prochaines élections générales. Mais le remaniement ministériel prévu ne sera pas suffisant, affirment des experts.
Le pire des scénarios s’est confirmé pour les troupes caquistes, lundi soir, avec un score de seulement 7% lors de l’élection partielle dans Arthabaska, bien loin des 52% récoltés en 2022.
Entre les deux scrutins, le dossier de Northvolt, le fiasco SAAQclic et le manque d’accès aux services publics ont créé de la grogne chez les électeurs, comme l’a lui-même reconnu François Legault.
Les électeurs québécois «sont déçus», a-t-il admis devant ses partisans.
Mardi, le premier ministre s’est d’ailleurs rendu à la rencontre de citoyens dans une fromagerie et un centre commercial de Québec pour entendre leurs insatisfactions et leurs attentes face au gouvernement, sans la présence des médias. Il compte réitérer la démarche dans les semaines à venir.
Il faut dire que l’heure est grave pour la CAQ. Une projection réalisée par l’agrégateur de sondages Qc125 lui accordait entre six et... zéro siège, en juin dernier.
Mais les outils pour relancer son mandat sont limités, reconnaissent deux experts interrogés par notre Bureau parlementaire.
Le vaste remaniement prévu autour de la fête du Travail n’a rien d’une solution magique. «Si François Legault reste, ça ne va pas changer le visage du gouvernement», note Frédéric Boily, professeur de science politique à l’Université de l’Alberta.
À Ottawa, la formule a fonctionné uniquement parce que Justin Trudeau a lui-même cédé sa place à Mark Carney, souligne-t-il.
