«Marc voulait casser mon contrat» : un ancien espoir du CH se vide le cœur
Le Journal de Montréal
La nouvelle du congédiement de Marc Bergevin suscite de vives réactions jusqu’à Lausanne, alors qu'un ancien espoir du Canadien de Montréal se questionne sur les méthodes de développement des joueurs durant l'ère de l'ex-directeur général.
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Les liens de ce club suisse avec le Tricolore sont particulièrement nombreux. On y retrouve cinq anciens membres de l’organisation, sans compter l’entraîneur des gardiens Cristobal Huet et le directeur des opérations hockey... Petr Svoboda!
Bien que Lausanne connaisse une saison couci-couça et que plusieurs aspects étaient à corriger à l’entraînement, Bergevin et le CH se sont glissés dans les conversations, lundi dernier, au lendemain de la grande annonce.
«J’ai vu une publication sur Instagram qui disait que Patrick Roy devrait être le prochain DG du Canadien. J’en ai parlé brièvement avec Michael Frolik», raconte Jiri Sekac au téléphone.
«J’en ai discuté un peu avec Tim [Bozon], mentionne de son côté Mark Barberio. Je ne suis pas complètement surpris. Ça faisait quand même presque 10 ans qu’il était là.»
Tant Sekac que Barberio avaient de bons mots pour leur ancien directeur général.
«Il a toujours été honnête avec moi, indique Barberio, qui a signé une entente d'un an, à deux volets, avec le CH à l'été 2015. Il m’a donné une chance de jouer avec le Canadien. Quand j’ai signé mon premier contrat à Montréal, il ne m’a rien garanti. J’ai eu un bon camp et il m’a dit que je devais aller à St. John’s pour le moment, mais que je reviendrais si je continue à bien jouer. Deux mois plus tard, il a tenu parole. Et j’ai fini par avoir un contrat à un volet.»
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.