«Je n’ai jamais vu Vigneault faire ça»
Le Journal de Montréal
Robin Lehner a causé toute une commotion, samedi soir, en publiant une série de messages sur Twitter dans lesquels, entre autres, il accuse Alain Vigneault d’avoir distribué à ses joueurs des somnifères et des médicaments visant à réduire l’anxiété.
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« Est-il normal pour les employeurs de distribuer à leurs employés des Benzodiazépines, qui servent à traiter l’anxiété et l’insomnie en ralentissant l’activité cérébrale, et de l’Ambien, un somnifère ? », s’est d’abord interrogé le gardien des Golden Knights.
Un peu plus tard, en identifiant les Flyers de Philadelphie, il ajouté : « Un entraîneur dinosaure qui traite les gens comme des robots et non comme des humains. Renvoyez ces dinosaures. Renvoyez Vigneault, c’est la première histoire. J’ai des preuves... Essayez de vous sortir de celle-là. »
Puisque c’était congé complet chez les Flyers, il n’a pas été possible de recueillir les commentaires de l’entraîneur-chef québécois. Toutefois, il devrait s’adresser aux journalistes aujourd’hui.
De son côté, Maxim Lapierre qui a joué sous les ordres de Vigneault durant deux saisons avec le Rocket de l’Île-du-Prince-Édouard et durant deux campagnes et demie sous les couleurs des Canucks de Vancouver, s’explique mal la sortie de Lehner.
« Je n’ai jamais vu Alain Vigneault faire ça. Ni à Vancouver ni dans le junior », a martelé l’ancien attaquant du Canadien, en entrevue avec Le Journal de Montréal.
« Des pilules pour dormir, c’est vrai qu’il y en a de disponibles. Mais personne n’est forcé d’en prendre. C’est ridicule de penser ça, a-t-il insisté. Les joueurs de la LNH sont des hommes. Ce ne sont pas des enfants qui se font influencer à l’école primaire ou des jeunes du junior. »
Lapierre, qui a disputé 614 matchs dans le circuit Bettman, affirme qu’il a déjà eu recours à des pilules pour dormir.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.