«Consommer moins et mieux» pour contrer la hausse du prix du coton
TVA Nouvelles
Consommer moins de vêtements pourrait être la solution pour contrer l’augmentation du prix du coton selon Lila Rousselet, enseignante au Centre des textiles contemporains de Montréal et propriétaire de Montloup.
«Le problème c’est qu’on consomme vraiment trop de vêtements et c’est important de consommer moins et mieux», souligne-t-elle.
Cette hausse du prix du coton est en partie expliquée par les États-Unis, sous Donald Trump, qui ont interdit l'importation de vêtements fabriqués avec du coton qui provient de la région du Xinjian, qui représente, à elle seule, 20% du coton mondial.
Cet embargo a été imposé parce que le coton y est produit par le travail forcé des Ouïgours, cette minorité musulmane persécutée en Chine.
Le président Biden et le Canada ont reconduit cette sanction à l'égard de la Chine.
Le problème c’est qu’avec cette décision, il est très difficile de fabriquer des vêtements avec des prix aussi compétitifs
«On est en mesure de créer des vêtements locaux, après je ne sais pas qu’est-ce qu’on veut dire par abordable. Si on s’attend à acheter un t-shirt qui va couter deux dollars, c’est impossible, on ne peut pas rivaliser avec la chine pour la simple et bonne raison que le cout de la main-d’œuvre est différent», souligne Lili Rousselet.
Par contre, choisir d’acheter localement permet dans la plupart du temps d’obtenir la meilleure qualité et ces vêtements durent donc plus longtemps.
«Acheter local, c’est faire travailler des gens autour de chez soi, c’est savoir d’où vient nos vêtements, c’est de pouvoir visiter ces entreprises et de savoir comment ils sont fabriqués», explique l’enseignante au Centre des textiles contemporains de Montréal.