« L’Ukraine ne sera jamais une victoire pour la Russie », clame Biden à Varsovie
Radio-Canada
De retour de sa visite surprise de lundi à Kiev, le président américain Joe Biden a vanté l'unité de l'OTAN, mardi, à Varsovie, et a proclamé le soutien inaltérable des États-Unis à l'Ukraine, où il a assuré que la Russie ne pourrait jamais remporter une victoire militaire.
Le déplacement du président américain en Europe de l'Est se veut une réponse au discours prononcé mardi par son homologue russe Vladimir Poutine, qui a une nouvelle fois imputé aux pays occidentaux la responsabilité de la guerre en Ukraine en les accusant de menacer l'existence même de la Russie.
L'Occident ne complote pas pour attaquer la Russie, lui a répondu Joe Biden dans un discours prononcé au Palais royal de Varsovie.
Le président des États-Unis a estimé que Vladimir Poutine avait grandement sous-estimé les autorités ukrainiennes et la capacité de l'OTAN à rester unie lorsqu'il a lancé l'invasion de l'Ukraine, le 24 février 2022.
Il y a un an, le monde entier s'attendait à la chute de Kiev, a-t-il dit. Je peux en témoigner : Kiev est forte, Kiev est fière, Kiev est debout et, plus important que tout, Kiev est libre!
Joe Biden s'était auparavant entretenu avec son homologue polonais Andrzej Duda, un des plus fervents soutiens de l'Ukraine, qu'il a remercié pour son engagement. Votre visite témoigne de la responsabilité des États-Unis envers la sécurité dans le monde et en Europe, a déclaré le président polonais.
J'appelle tous les pays européens, tous les membres de l'OTAN, à montrer leur solidarité avec l'Ukraine, à fournir de l'aide militaire à l'Ukraine [...] N'ayez pas peur de fournir cette aide, a-t-il ajouté.
La Pologne, qui partage une longue frontière avec l'Ukraine, sert de base arrière pour les transferts d'armes et a accueilli plus de 2,5 millions de réfugiés ukrainiens depuis le début du conflit.
Le conseiller d'Andrzej Duda pour la politique étrangère a indiqué que les deux présidents devaient aussi discuter d'un renforcement du dispositif permanent de l'OTAN en Pologne, à l'heure où le pays s'est lancé dans une modernisation à marche forcée de son armée, mais aucun des deux chefs d'État n'a évoqué publiquement le sujet.