
Winnipeg honore Shoal Lake 40, source d’eau potable pour la capitale manitobaine
Radio-Canada
Une plaque en cuivre installée sur le terre-plein de l'avenue Broadway à l'angle de la rue Donald, au centre-ville de Winnipeg, vise à sensibiliser les Winnipégois à la source de leur eau potable, provenant de la Première Nation de Shoal Lake 40 située à la frontière entre le Manitoba et le nord-ouest de l'Ontario.
En septembre 2021, cette Première Nation a levé l'avis de faire bouillir l'eau pour la première fois en plus de 20 ans, lors de l'inauguration de son usine de traitement et de distribution d'eau potable.
Pendant des années, les Winnipégois avaient de l'eau dans leur robinet. Pendant ce temps, pendant 24 ans, on a eu un avis de faire bouillir l'eau. On ne pouvait pas boire d'eau potable et nos enfants tombaient malades en prenant leur bain, relate le chef de la Première Nation de Shoal Lake 40, Kevin Redsky.
Trois cents personnes habitent dans cette Première Nation située à 160 kilomètres de Winnipeg.
La plaque, accompagnée d'autres panneaux informatifs, rend hommage au lac Shoal en tant que source d'eau de Winnipeg depuis 1919. C'est à ce moment que l'aqueduc de la capitale manitobaine a été achevé.
Elle explique l'impact du projet sur la communauté des Premières Nations et sa relation avec l'eau.
L’eau est sacrée, l’eau, c'est la vie. Nous sommes nées dans l’eau. Nous avons besoin d’eau pour vivre. L’eau nous permet de survivre, explique Roxanne Balan, coordonnatrice du projet et membre de la Première Nation de Shoal Lake 40
Elle agrémente la fontaine du centenaire, qui a été construite en 1970 principalement pour rendre hommage aux ingénieurs qui ont construit l'aqueduc, a souligné le maire de Winnipeg, Scott Gillingham, vendredi lors d'une conférence de presse.
Le projet a coûté environ 580 000 $, selon un communiqué de la Ville. Le fédéral a contribué au projet, tout comme le fond de la conseillère municipale Sherri Rollins et la Zone d'amélioration commerciale du centre-ville de Winnipeg.
