Violence au travail: les intervenantes de la DPJ de l'Estrie en ont assez
TVA Nouvelles
Les intervenantes de la DPJ de l'Estrie en ont assez de subir de la violence au travail. Mercredi, elles sont allées dénoncer leur situation directement au PDG du CIUSSS. Elles demandent un meilleur soutien de la direction et des mesures concrètes pour améliorer leur sécurité.
Cette action survient une semaine après l'agression d'une intervenante de la DPJ par une mère en colère dans les couloirs du palais de justice de Sherbrooke. Selon les employés de la protection de la jeunesse de l'Estrie, cet évènement est loin d’en être un isolé.
«On subit de la violence presque chaque jour, raconte une de ses collègues. On se fait crier après, insulter, menacer de mort aussi, ça arrive souvent.»
Les manifestants ont marché jusqu'au bureau du PDG du CIUSSS de l'Estrie-CHUS, Stéphane Tremblay, pour lui remettre une pile de dénonciations. Ce dernier a fait face à la musique et s'est adressé à la foule: «La violence au travail, c’est inacceptable, on et tout à fait d’accord, qu’elle soit verbale, physique ou sous une autre forme, a-t-il mentionné. Il est clair qu’on va mettre tout en œuvre pour tenter de sécuriser les milieux le plus possible.»
Première mesure concrète, un agent d'intervention payé par le CIUSSS sera affecté à la sécurité des intervenantes à la chambre de la jeunesse. «Cet agent sera en place le temps qu’il faudra en attendant qu’il y ait un constable spécial affecté à la Chambre de la jeunesse», mentionne la directrice de la protection de la jeunesse, Stéphanie Jetté.
Or, cette nouvelle ressource était absente du palais de justice mercredi matin selon les syndiqués, alors que trois agents de sécurité accompagnaient les membres de la direction lors de la visite des intervenantes. «Ça a été noté par les gens ici et ça dérange», indique le représentant national pour la région de l’Estrie à l’APTS, Danny Roulx.
Sans pouvoir commenter cette situation précise, le directeur des ressources humaines du CIUSSS de l’Estrie-CHUS, Yann Belzile, a répondu que l’importance de la sécurité de tous les membres de la direction et des employés était «égale».
