Vague d’incendies criminels contre des pizzerias
TVA Nouvelles
Une vague d’incendies criminels non résolus qui a déjà frappé quatre pizzerias de Contrecœur et de Sorel-Tracy en moins d’un an sème l’inquiétude dans la communauté.
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« Des employés de mon restaurant qui étaient partis travailler au Bailey’s perdent encore leur emploi. Ça n’a plus d’allure », a déploré Jean-François Naud, copropriétaire de Pizz Contrecoeur, qui avait été incendié en décembre dernier.
Vers 3 h du matin hier, c’était au tour du Bailey’s Resto-Bar, à Contrecoeur, d’être la proie des flammes, et ce, pour une deuxième fois en 15 jours.
Cette fois-ci, le bâtiment est une perte totale, a indiqué Jean-Luc Tremblay, porte-parole de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent, qui mène l’enquête.
Pour Jean-François Naud, cette vague d’incendies en Montérégie, vraisemblablement tous d’origine criminelle, représente tout le boulot d’une vie parti en fumée.
« On employait une trentaine de personnes, certaines étaient avec nous depuis 20 ans. On a tout perdu. C’est notre vie qu’on bâtissait depuis des années », a-t-il dit.
L’entrepreneur essaie de relocaliser sa pizzeria dans une autre ville, mais la crainte d’être à nouveau incendié plane au-dessus de sa tête, a-t-il confié.
Craintif, Yves Richer, gestionnaire d’une bâtisse à proximité qui abrite la rôtisserie Roosters BBQ et le pub chez Philippe, a même installé des caméras à l’extérieur et fait inspecter le système de gicleurs.
Il n’est plus nécessaire de recourir à des ouvriers de sept métiers différents pour changer une porte dans une école, se réjouit le ministre Jean Boulet, qui n’anticipe pas de grogne sur les chantiers après sa réforme de la construction. Mais déjà, les opérateurs de machinerie lourde sont «en colère».