
Une première garderie spécialisée en gestion du trauma en C.-B.
Radio-Canada
Une toute nouvelle garderie spécialisée en gestion du trauma ouvre ses portes dans la capitale britanno-colombienne. En offrant un environnement et des services adaptés pour soutenir à la fois les enfants et leur famille, la garderie Little Phoenix espère présenter un modèle qui inspirera d’autres garderies à travers le Canada.
Une fois entrée dans l’établissement, difficile de ne pas sentir le calme de l’endroit. Ici, tout a été pensé pour apporter ce sentiment de sérénité, explique la directrice générale des Services aux Familles de la région de Victoria, Jane Taylor Lee.
Nous avons créé cet espace pour que, peu importe les expériences des enfants, certains puissent avoir été traumatisés, d’autres non, les enfants peuvent y grandir et apprendre, dit-elle en pointant l’absence de couleurs vives et les nuages au plafond qui atténuent le son sans pour autant créer d’ombrage.
Il s’agit d’un projet sur lequel Jane Taylor Lee travaille depuis maintenant 4 ans. Le centre, qui offre 28 places à des enfants âgés de 30 mois à 5 ans, est situé dans le même édifice que les bureaux des Services aux Familles de la région de Victoria et le Centre pour immigrants et réfugiés de Victoria.
Son emplacement permet ainsi à une panoplie de spécialistes de soutien d’être disponible sur place pour aider les enfants comme les parents à naviguer les difficultés de la vie.
L’idée c’est d’offrir un endroit sécuritaire pour les gens où ils peuvent venir sans se sentir marginalisés ou stigmatisés en raison d’un traumatisme, que ce soit lié à la pauvreté, à un statut de réfugié ou de nouvel arrivant, à la guerre ou à un divorce. Plusieurs raisons peuvent conduire les enfants à éprouver des troubles et nous voulons être inclusifs, assure Jane Taylor Lee.
La garderie Little Phoenix servira également de centre de recherche pour l’École de soin pour les enfants et les jeunes de l’Université de Victoria (UVIC) pour les familles qui se porteront volontaires.
Cette recherche nous permettra d’identifier les moyens pratiques pour rendre une garderie plus adaptés pour gérer le trauma afin d’aider d’autres garderies à travers le Canada qui souhaiteraient emboîter le pas, souligne la professeure adjointe à UVICUniversité de Victoria, Alison Gerlach, qui est responsable de la recherche.
Elle explique que, pour le bien de l’enfant, il est important que les centres de la petite-enfance soient conçus pour prendre en compte les besoins de la famille en entier et permet d'offrir, par exemple, de l’aide au logement ou à l’emploi.
