Une nouvelle politique sur l’usage des menottes pour les policiers de Vancouver
Radio-Canada
La commission de police de Vancouver doit se prononcer jeudi sur l'adoption d'une politique intérimaire sur l'utilisation des menottes par les policiers vancouvérois. La politique a été élaborée à la suite d'une intervention en janvier 2020 au cours de laquelle, un grand-père autochtone et sa petite fille ont été menottés alors qu'il tentait d'ouvrir un compte pour la petite de 12 ans.
À l'origine, la commission de police avait l'intention d'attendre la fin de l'enquête sur la conduite des policiers et d'une plainte devant le tribunal des droits de la personne relativement à cet incident avant d'adopter sa nouvelle politique puisque celles-ci pourraient donner lieu à des recommandations pouvant y être inclues.
La commission a toutefois décidé d'adopter une politique intérimaire, car les résultats de l'enquête et de la plainte se font attendre et parce qu'en juin dernier une deuxième plainte relativement à l'utilisation des menottes, cette fois-ci pour détenir à tort un juge à la retraite, a été déposée auprès de la commission de police de Vancouver.
Plutôt que d'attendre, la commission a décidé de faire examiner la révision de sa politique sur l'utilisation des menottes par un consultant externe. Elle a ensuite ajusté sa politique intérimaire en fonction des rétroactions et des recommandations de ce consultant. C'est la politique ajustée à la suite des recommandations du consultant qui fera l'objet du vote de la commission jeudi.
Maxwell Johnson, le Heiltsuk qui a été menotté devant la BMO et dont la petite-fille a été aussi été menotté, n'est pas au courant des modifications proposées à la politique. Un porte-parole des Heiltsuk a déclaré que sa communauté autochtone n'avait pas été consultée dans le cadre de l'élaboration de ces modifications et qu'ils allaient les étudier.
Pour sa part, le président de la commission de police, le maire Kennedy Stewart, affirme que la politique intérimaire est un début. Le premier pas est d'admettre qu'il y a un problème, mais il faudra beaucoup d'efforts pour que tous les citoyens se sentent sûrs qu'ils seront traités équitablement par les policiers, a-t-il déclaré.
En conférence de presse mercredi, le service de police de Vancouver a déclaré ne pas être en mesure de commenter sur la question.