Une grève va perturber le transport scolaire lundi
Radio-Canada
À moins d’un revirement de situation, des chauffeurs d’autobus scolaires de Québec et de Lévis seront en grève dès lundi. Alors que les discussions sont au point mort et que le syndicat critique les propositions de l'employeur, les parents planchent sur des solutions pour conduire leurs enfants à l'école.
Ce sont 6000 jeunes qui seront privés de transport à Québec et Lévis, dès lundi matin, en raison de la grève votée de manière pratiquement unanime par les chauffeurs de l'entreprise Autobus Tremblay et Paradis et ceux de sa filiale Autobus B.R.
Les parents qui espéraient toujours un dénouement positif avant lundi seront déçus. La présidente du syndicat des chauffeurs d’Autobus Tremblay & Paradis, Hélène Thibault, affirme que les négociations ne se passent pas très bien. Aucune rencontre entre les deux parties n'est prévue cette fin de semaine.
Les offres de la partie patronale ne sont pas acceptables, dit la présidente. Une augmentation salariale de 10 % a été proposée, en échange de quelques avantages sociaux.
Le syndicat estime que, dans les dernières années, les contrats avec les centres de service scolaires ont augmenté de 15 à 30 %. On a droit à notre part du gâteau, pense la présidente.
« La plupart des chauffeurs gagnent moins de 400 $ par semaine. Pensez-vous honnêtement qu'il y a moyen de vivre avec 400 $ par semaine? »
Avec de meilleures conditions, il serait plus facile d’embaucher de nouveaux chauffeurs et de contrer les effets de la pénurie de main-d’œuvre, selon elle.
Ils veulent récupérer du monde parce qu’ils sont en manque de chauffeurs. Ce n’est pas en donnant des salaires de 300 et quelques dollars par semaine qu'ils vont attirer du monde, plaide la syndicaliste.
Hélène Thibault se désole de voir la situation affecter les parents.