Une enquête réclamée pour l’ancien ambassadeur en Chine nommé à la tête de Rio Tinto
TVA Nouvelles
Le NPD réclame que le Commissariat aux conflits d’intérêts et à l’éthique du gouvernement fédéral se penche sur la nomination de l’ancien ambassadeur du Canada en Chine, Dominic Barton, à titre de président du géant mondial de l’extraction, Rio Tinto.
Comme le révélait le «Globe & Mail» le 20 décembre dernier, M. Barton s’était entretenu avec des cadres de la multinationale deux mois avant l’annonce de sa nomination, alors qu’il était toujours en poste à Pékin.
M. Barton a quitté son poste d’ambassadeur à la fin du mois de décembre. Il doit prendre les rênes de la minière australienne au début du mois de mai. Soulignons qu’environ la moitié du chiffre d’affaires de Rio Tinto émane de la Chine.
Le porte-parole de Rio Tinto a assuré au quotidien torontois que la rencontre avec M. Barton n’avait aucun lien avec une quelconque offre d’emploi et que M. Barton avait été rencontré à titre d’ambassadeur.
Les députés du NPD Matthew Green et Heather McPherson estiment que le contexte entourant la nomination de l’ancien ambassadeur enfreint la Loi sur les conflits d’intérêts.
Selon la Loi sur les conflits d’intérêts, les ambassadeurs qui ont travaillé de concert avec une entreprise du secteur privé doivent attendre au minimum un an après leur départ de la fonction publique s’ils veulent y trouver un emploi.
«Étant donné que M. Barton a occupé un poste dans la fonction publique à un haut niveau de responsabilité et d'influence, et considérant que M. Barton a rencontré des dirigeants de Rio Tinto pas plus tard qu'en octobre 2021, il est inquiétant pour tous les Canadiens de savoir qu’il a annoncé son intention de devenir le président du conseil d'administration de Rio Tinto moins de trois mois après sa rencontre avec la société minière», écrivent-ils dans une lettre envoyée au commissaire Mario Dion vendredi dernier.
Pour sa part, une porte-parole du Commissariat aux conflits d’intérêts et à l’éthique a déclaré que l’entité fédérale n’était «pas autorisée en vertu de la Loi à divulguer si une enquête a été entreprise, ni à confirmer ou à infirmer si une demande d’enquête a été faite par quiconque au sujet d’une ou d’un titulaire de charge publique».
Le juricomptable mandaté par les millionnaires qui poursuivent Robert Giroux pour 150M$ en marge de la débâcle du Groupe Huot est catégorique: des transactions effectuées ont toutes les caractéristiques d’une chaîne de Ponzi, mettant en doute le fait que des investisseurs réellement avisés auraient injecté plus d’argent dans un tel modèle.
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