Une Calgarienne revenue de Syrie fait l’objet d’une enquête pour terrorisme
Radio-Canada
Une mère de famille de Calgary détenue pendant deux ans dans le camp de prisonniers d'Al-Hol, dans le nord-est de la Syrie, où sont détenues les familles de djihadistes, fait l’objet d’une enquête pour terrorisme et crimes de guerre.
Son avocat soutient cependant, selon des documents récemment soumis au palais de justice de Calgary, que des agents de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) exploitent leur pouvoir en menant cette enquête et en surveillant la mère de famille.
Une interdiction de publication empêche de dévoiler le nom de l’Albertaine. La jeune femme âgée de 30 ans a cependant été déjà identifiée sous le pseudonyme S.A. par la Cour fédérale.
À la fin du mois de novembre 2021, la Calgarienne a pu revenir au Canada après avoir obtenu des documents de voyage d’urgence afin de retrouver sa fille de 5 ans. La garde de cette dernière avait été confiée à sa sœur et au diplomate américain Peter Galbrait huit mois plus tôt.
Dans des documents présentés en Cour, le diplomate affirme que la mère de famille, qui a collaboré avec le bureau d'enquête fédéral américain (FBI), ne semble pas du tout adhérer aux idéaux des loyalistes de l’État islamique détenus dans les camps de prisonniers.
À son arrivée à Calgary en novembre, S.A. a été placée en détention. Elle a ensuite été libérée sous caution par un juge de paix avec l’accord de la Couronne.
Les procureurs de la Couronne souhaitent qu'un engagement de ne pas troubler l'ordre public lié au terrorisme soit ajouté à ses conditions de libération. Cela reconnaîtrait qu’il y a des motifs raisonnables de croire qu’elle pourrait commettre un acte terroriste.
S.A. a donc été libérée sous conditions en attendant son audience devant le juge de paix par rapport à cette demande des procureurs de la Couronne.
À l’époque, les autorités n’ont pas confirmé si la Calgarienne ferait l’objet d’une enquête plus approfondie ou si des accusations seraient portées.