Un terminal de conteneurs électrifié envisageable sur la Rive-Sud de Québec
Radio-Canada
La falaise de 60 mètres donnant accès au fleuve Saint-Laurent depuis les terrains du défunt projet de terminal méthanier Rabaska, sur la Rive-Sud de Québec, est non seulement surmontable, mais elle pourrait même être mise à profit pour déplacer des conteneurs de marchandises sans émettre de gaz à effet de serre.
Voilà ce que suggère une étude signée par Mikael Rönnqvist, professeur en génie industriel à l'Université Laval, et Jean-François Audy, professeur à l'Université du Québec à Trois-Rivières.
Réalisée dans le cadre du programme Odyssée Saint-Laurent, financé par le ministère de l'Économie et de l'Innovation (MEI), leur recherche a été menée en partenariat avec l’Administration portuaire de Québec (APQ).
Les deux experts en logistique du transport et en gestion de la chaîne d'approvisionnement ont concocté, avec l'aide de leurs étudiants, une simulation informatique comparant différents modes de déplacement des conteneurs.
Au terme de l'exercice d'une durée de trois ans, au cours duquel le Port a fourni données et rétroactions, ils estiment qu'une flotte de camions électriques serait la solution la plus avantageuse afin d'assurer le transit des conteneurs entre un éventuel terminal en bordure du fleuve et une cour de stockage.
Dans le cas à l'étude, cette cour serait située à 1,6 kilomètre de distance, en haut de la falaise et au sud de la route 132.
Les publications scientifiques liées à ces travaux sont actuellement en processus de révision par les pairs. Les auteurs ont tout de même accepté de dévoiler le fruit de leurs recherches à Radio-Canada.
D'emblée, Jean-François Audy établit qu'il n'est jamais optimal d'avoir un relief surélevé entre le quai et sa cour à conteneurs. Comme il n'est pas non plus idéal d'avoir une longue distance entre le terminal et le site de stockage.
Dans la plupart des ports, le cas classique est d'avoir le quai collé sur ce qu'on appelle l'après-quai, soit l'endroit où les conteneurs sont placés dans l'attente d'être expédiés par transport routier ou ferroviaire vers leur destination finale, ou encore chargés sur un navire marchand.