Un employé sur deux absent au CIUSSS : vers une décentralisation pour freiner l’hémorragie
Radio-Canada
Alors que l'absentéisme et les arrêts de travail ont pris des proportions inégalées pendant la pandémie, le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) s'apprête à décentraliser la gestion de ses ressources humaines en créant des bureaux de gestion de proximité.
Radio-Canada a appris que le CIUSSS MCQ planche sur la création d'un premier bureau à Drummondville.
Ce bureau, qui aura pignon sur rue, est la première étape de la décentralisation tant revendiquée par les employés du réseau de la santé et des services sociaux depuis la réforme Barrette.
Les gens nous le nomment, ce besoin de proximité de faire les choses simples, lance Antranik Handoyan, directeur des Ressources humaines du CIUSSS MCQ en poste depuis juin dernier.
Il affirme que des bureaux seront aussi déployés éventuellement ailleurs en Mauricie et au Centre-du-Québec comme à Shawinigan, Trois-Rivières et Victoriaville.
Savoir où se stationner, savoir où aller pour travailler, avoir du soutien de leurs gestionnaires et leur proximité auprès des équipes a un impact dans la littérature directement sur la santé de nos employés, explique M. Handoyan.
Depuis le début de la pandémie, l'absentéisme oscille autour 50 % chez les professionnels en soins, le personnel paratechnique, de services auxiliaires et de métier, les techniciens et les professionnels de la santé et des services sociaux, selon des données obtenues grâce à la Loi sur l'accès à l'information. À titre comparatif, au début 2020 les infirmières auxiliaires avaient atteint un taux record d'absentéisme avec 36 %.
Les taux d'assurance-salaire, soit la proportion d'employés en arrêt de maladie sur l'ensemble du personnel par catégorie d'emploi, aussi sont plus élevés que jamais, mais relativement stables depuis le début de la pandémie.
Avec près de 1,3 million d'heures supplémentaires volontaires (TS) et 30 000 heures supplémentaires obligatoires (TSO), le nombre d'heures supplémentaires effectuées est demeuré élevé, mais stable, depuis le sommet inégalé atteint pendant la première année en pandémie.