Un code de conduite pour l’industrie agroalimentaire devrait bientôt voir le jour
Radio-Canada
Quelques mois après l’élaboration d’un code de conduite entre les détaillants alimentaires et leurs fournisseurs, cet instrument devrait officiellement voir le jour bientôt afin d’assurer plus d’équité entre producteurs, fournisseurs et grandes chaînes d’alimentation.
Le professeur au Département d’économie agroalimentaire et des sciences de la consommation à l’Université Laval, Maurice Doyon rappelle l’importance d’un tel code, notamment dans un contexte économique marqué par l’inflation et l’augmentation des prix des marchandises alimentaires.
Ce code vise la relation entre les détaillants et leurs fournisseurs, mais c’est notamment le concept de la chaîne d’alimentation qu’on vise dans ce code , explique-t-il mercredi à l'émission Le 6 à 9
La création de ce code est une initiative québécoise à laquelle adhèrent maintenant Ottawa et les provinces canadiennes, dont le Manitoba.
Un code de conduite similaire existe en Grande-Bretagne. Mais Ottawa pourrait faire les choses différemment, selon M. Doyon.
Au Canada, on propose une démarche volontaire, car nous avons des mécanismes intéressants qui pourraient aider à un bon fonctionnement , précise-t-il.
Il indique que ce code de conduite vise à établir des règles plus claires entre les grandes chaînes d’alimentation au Canada et leurs fournisseurs afin de protéger les producteurs agroalimentaires .
Maurice Doyon estime que le modèle canadien demeure mieux que celui des Britanniques. Si cela ne fonctionne pas, on pourrait simplement ajouter des conséquences .
Le spécialiste en économie agroalimentaire souligne que des entreprises comme Costco et Walmart qui vendent des marchandises générales en plus des nourritures, contrairement à des détaillants spécialisés en alimentation, peuvent se permettre des marges extrêmement minces sur les nourritures parce qu’ils ont des marges 10 fois plus importantes sur le reste de leurs marchandises .