Un budget provincial « de bon augure » pour les Acadiens de la Nouvelle-Écosse
Radio-Canada
Le président de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE) se dit satisfait du budget provincial déposé cette semaine, et a bon espoir d’obtenir des réponses positives aux questions qui demeurent en suspens notamment sur la santé et l'éducation en français.
Allan MacMaster, le ministre des Finances du gouvernement progressiste-conservateur de Tim Houston, a déposé jeudi son budget 2023-2024. Sans surprise, la santé occupe la plus large place, avec des dépenses estimées à 6,5 milliards de dollars, en hausse de 13 % comparativement à l’exercice financier précédent.
Kenneth Deveau, le président de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE), est surtout intéressé par les détails de ces investissements massifs.
On a un gouvernement qui est rentré sur un mandat de faire des changements dans les services de santé, c'est effectivement ça qu'ils font, a-t-il dit vendredi dans une entrevue au Téléjournal Acadie. Quelle portion va vers les services de soins de santé en français? On ne le sait pas.
Le budget du ministère de l'Éducation augmentera également légèrement, mais il faudra attendre le vote du budget par l'Assemblée législative pour connaître la part accordée au Conseil scolaire acadien provincial (CSAP), qui gère les écoles francophones de la province.
C’est un dossier que la FANE suivra de près. Notamment de la petite enfance, mentionne Kenneth Deveau. Comme vous le savez bien, la petite enfance est très, très importante à nos communautés. Bien quelle portion de ce budget-là va traiter, justement, de petite enfance en français?
Le gouvernement Houston rêve de faire passer la population de la Nouvelle-Écosse à 2 millions d’habitants d’ici 2060. La province en compte aujourd’hui un peu plus d’un million.
Pour un organisme comme la FANE, dont la mission est l’épanouissement et le développement de la communauté francophone, cela représente une opportunité.
En immigration, la Nouvelle-Écosse est très ambitieuse par rapport à la croissance de la population. Ça met beaucoup de pression sur nos organismes membres, ça, a souligné Kenneth Deveau. On accueille beaucoup de francophones en Nouvelle-Écosse maintenant. Bien, ça prend de l'argent, ça. Puis ces détails-là manquent.