Télésanté 811 : les heures d’attente poussent des gens vers l’urgence
Radio-Canada
Certaines personnes à l'Île-du-Prince-Édouard expriment leur frustration après avoir attendu pendant des heures qu’une infirmière du service provincial Télésanté 811 les rappelle.
Mike Beaton a communiqué avec le service 811 samedi parce que sa fille avait des problèmes de santé. Il ne savait pas s’il fallait l’amener à l'hôpital ou si elle pouvait être soignée à la maison avec les conseils d’une infirmière.
Mais lorsqu’il a appelé le 811, dit-il, on l’a informé qu’il devait attendre environ cinq heures pour parler à une infirmière. Il est donc allé à l'hôpital.
Je croyais que le système 811 pouvait nous guider. Je ne voulais pas prendre une place à l’hôpital si ce n’était pas nécessaire. Mais il a été incapable de m’aider, affirme M. Beaton.
Kayla MacDonald voulait parler à une infirmière du service 811 parce que sa fille avait une éruption cutanée et on lui a dit qu’elle devait attendre environ 12 heures pour qu’on la rappelle.
« Nous ne savons pas quoi faire à un tel moment. Est-ce que j’attends ici pendant 12 heures ou est-ce que je vais attendre à l’urgence peut-être encore plus longtemps? C’est effrayant. »
L’entreprise néo-écossaise Emergency Medical Care gère le service Télésanté 811 en vertu d’un contrat accordé par le ministère provincial de la Santé.
Selon ce contrat, les infirmières doivent rappeler les gens durant les 30 minutes suivant leur appel, 90 % du temps. Mais cette exigence ne tient plus durant la pandémie. Il n’y a plus de ligne directrice en matière de temps d’attente.
Le fournisseur du service 811 explique que le nombre d’appels a pratiquement triplé à cause de la pandémie de COVID-19. Le volume d’appels était particulièrement élevé en janvier, au début de la vague entraînée par le variant Omicron.