Sipekne’katik conduit une étude sur les impacts de sa pêche hors saison
Radio-Canada
La Première Nation de Sipekne'katik, en Nouvelle-Écosse, conduit une étude scientifique pour mesurer les impacts de sa pêche au homard sur la conservation de la ressource.
La communauté mi’kmaw détient des permis de pêche à des fins alimentaires, sociales et rituelles.
La décision de ces pêcheurs autochtones de pêcher le homard hors des saisons réglementées par le ministère fédéral des Pêches et des Océans (MPOministère des Pêches et des Océans du Canada) et l’opposition de certains pêcheurs commerciaux est source de tension depuis l’an dernier en Nouvelle-Écosse.
Megan Bailey, de la chaire de recherche du Canada en gouvernance intégrée des océans et du littoral, dirige pour le moment cette étude, qu’elle entend confier par la suite à la communauté de Sipekne'katik, dont plusieurs membres sont activement impliqués dans ses travaux en mer.
La professeure Bailey et les membres de la communauté qui l’assistent recueillent des données comme la taille et le sexe des homards, ou la fermeté de leurs carapaces.
Les homards trop petits, ou trop mous, sont remis à l’eau. Les crustacés qui portent des oeufs sont identifiés avant d’être remis à l’eau, afin de laisser savoir aux pêcheurs qu’ils ne doivent pas capturer une femelle reproductrice.
L’étude a été lancée au printemps 2021. Megan Bailey, qui est aussi professeure à l’Université Dalhousie, souligne que le MPOministère des Pêches et des Océans du Canada recueille des données sur la qualité des homards capturés durant les saisons de pêche commerciale, mais très peu hors saison, entre juin et octobre.