Sherbrooke souhaite mieux protéger l’église Plymouth-Trinity
Radio-Canada
La Ville de Sherbrooke a amorcé les démarches afin d’ajouter des mesures de protection pour la plus vieille église de la ville toujours présente dans le paysage sherbrookois.
Le conseil municipal souhaite que tout le bâtiment construit en 1854-1855, incluant l’intérieur, soit constitué en immeuble patrimonial cité .
« On a seulement classé (en 1989) l’extérieur de la partie ancienne. C’est une protection très partielle pour un édifice de ce type-là. »
Une décision qui s’inscrit dans un contexte où l’église a été mise en vente et changera donc de vocation. L’étude visait à voir si c’était nécessaire et pertinent (dans ce contexte) de protéger la partie du bâtiment qui n’est pas protégé , a expliqué le consultant en patrimoine, Guy Mongrain.
Guy Mongrain a expliqué aux élus lors du comité plénier public de mardi que l’architecture est de style néo-grec. Au Canada, Sherbrooke possède le seul exemplaire (de ce style) , a-t-il souligné.
Le nom de l’église serait aussi protégé si le ministère de la Culture accepte la demande de la Ville. Un nom qui a une forte connotation historique. Ce serait pertinent de le garder, parce que le nom d’un projet peut carrément effacer un nom historique au bout de 10-15-20 ans , a souligné M. Mongrain.
La Ville souhaiterait également qu’une aire de protection soit délimitée autour de l’église. Un mécanisme qui rendrait plus difficile la démolition des bâtiments avoisinants.
L’assistante à la diffusion au Musée d’histoire de Sherbrooke, Gabrielle Thériault, juge tout à fait pertinent d’en faire davantage pour assurer la pérennité du bâtiment.
C’est important de garder son nom, de comprendre d’où vient l’église et à quel point elle fait partie du patrimoine architectural. Ici, c’état la Commercial Street, c’était un point tournant de la Ville de Sherbrooke à une certaine époque, jusqu’à l’arrivée du train , a-t-elle souligné.