Saison estivale en santé : des employés craignent une situation «catastrophique»
Radio-Canada
À l'aube de la saison estivale, des membres du réseau de la santé en Estrie décrivent la situation comme « catastrophique ». Le Syndicat des professionnelles en soins des Cantons-de-l'Est affilié à la FIQ (FIQ-SPSCE) demande au ministre de la Santé Christian Dubé comment les employés seront soutenus cet été.
Près d'une vingtaine d'infirmières en soins du bloc opératoire ont fait une sortie publique mercredi pour dénoncer ce qu’elles qualifient d’inaction de la part de leurs dirigeants dans la gestion des ressources humaines pour la saison estivale.
Selon le syndicat, plus de 4276 quarts de travail sont à découvert de la mi-juin à la mi-juillet dans la région. C’est alarmant , peut-on lire dans un communiqué.
« Nous entrons dans une des pires crises que le bloc opératoire de Fleurimont a eu à vivre au cours des 15 dernières années. »
Nous sommes présentement 24 infirmiers et infirmières pour effectuer le travail de 75, c'est inacceptable , témoigne quant à elle Nadia Stéphanie Ouellet, infirmière depuis 20 ans au bloc opératoire de Fleurimont. Chaque semaine, une personne quitte en maladie ou en épuisement.
Ce manque criant de personnel survient dans un contexte où Québec tente de rattraper le retard dans les chirurgies.
Les prochaines semaines seront éreintantes pour le personnel. Et, malheureusement, les très nombreux quarts de travail à découvert pour la période estivale laissent encore une fois présager le pire pour celles qui devront soigner les patients , expose la présidente par intérim du FIQ-SPSCE, Stéphanie Goulet.
Depuis six mois, 800 heures de travail ont été effectuées en heures supplémentaires, soutient le syndicat. Chaque semaine, une personne quitte en maladie ou en épuisement, affirme la FIQ-SPSCE.
Le syndicat craint que l’été à venir soit la saison estivale de trop pour bien des infirmières.