Sainte-Geneviève-de-Batiscan exige une contribution pour les roulottes
Radio-Canada
La Municipalité de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, située de la MRC des Chenaux, a adopté un règlement visant à encadrer les roulottes sur son territoire.
De plus en plus de gens installent un ou plusieurs véhicules récréatifs sur un terrain privé afin d'y passer l'été. Or, la Municipalité n'y tire aucun revenu, mais doit assurer les services, soutient le maire.
Parce que de plus en plus de roulottes s'installent durant l'été en bordure de la rivière Batiscan et que la Municipalité ne peut les taxer comme elle le fait avec les bâtiments, le conseil municipal a pris les grands moyens.
Une contribution annuelle de 150 $ par unité sera exigée sur tout le territoire. Un règlement nécessaire selon le maire, Christian Gendron, en raison notamment des coûts liés aux incendies.
Les assurances des Municipalités ne remboursent pas la facture pour les feux de véhicules récréatifs. Ce sont donc les citoyens de Sainte-Geneviève-de-Batiscan qui paient. Le premier magistrat voit en cette mesure une façon d'assurer un meilleur contrôle et un respect des règles.
« C'est un peu le système d'utilisateur-payeur. On peut installer des roulottes un peu partout et la Municipalité n'a aucun pouvoir de taxation. C'est aussi une méthode de contrôle. On ne veut pas arriver avec un nombre incalculable de roulottes. Il faut aussi comprendre que les coûts ont augmenté pour les services. Quand il y a un feu dans une roulotte, c'est la Municipalité qui paie à 100 %. »
L'entreposage personnel n'est pas visé par ce nouveau règlement et un maximum de trois véhicules récréatifs sera permis par emplacement. Selon le maire, une cinquantaine de citoyens devront payer la contribution annuelle.
Pour Lucie Brouillette, qui possède une roulotte à côté du chalet de sa mère à la Pointe Trudel, l'initiative est perçue positivement. J'utilise les services de cueillette d'ordures et la Municipalité vient de refaire l'asphalte. Pour moi, ce n'est pas mauvais, pourvu qu'ils n'enlèvent pas le droit de rester sur le terrain familial.
Alors que pour Pierrette Trudel, les coûts sont élevés. Je trouve ça ordinaire. On n'est plus chez nous quand on doit payer pour avoir une roulotte sur le terrain. Par contre, c'est certain qu'il y a peut-être des frais que la Municipalité veut nous faire absorber.