Rogers et Shaw veulent aller de l’avant malgré le Bureau de la concurrence
Radio-Canada
Le projet de fusion de deux géants canadiens des télécommunications fait face à de nouveaux obstacles après que le commissaire fédéral à la concurrence eut annoncé son intention de le bloquer.
Dans un communiqué conjoint publié tard vendredi soir, Rogers Communications et Shaw Communications ont dit avoir été avisés de l'intention du commissaire de déposer des demandes auprès du Tribunal de la concurrence dans le but de contester le projet de fusion.
Les deux entreprises ont indiqué qu'elles s'opposeront à la demande déposée par le commissaire à la concurrence visant à contester la fusion proposée tout en continuant de collaborer de façon constructive avec le Bureau de la concurrence.
Le Bureau de la concurrence est un des trois organismes de réglementation qui doivent approuver l'entente. Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a déjà donné son feu vert à l'acquisition par Rogers Communications des services de radiodiffusion de Shaw, sous réserve de certaines conditions et modifications.
Shaw tente de vendre son service de téléphonie sans fil Freedom Mobile. On s'attend à ce que cette vente soit une des conditions posées par le ministère fédéral de l'Innovation, des Sciences et du Développement économique (ISDE).
Le Bureau de la concurrence n'a pas répondu à une demande de commentaire.
Shaw et Rogers ont l'intention d'aller de l'avant.
Selon eux, la fusion proposée leur donnera les capacités nécessaires pour investir dans l'infrastructure numérique, créer des emplois, stimuler l'innovation, accroître le choix et combler le fossé numérique. Elle procurera d'importants avantages à long terme qu'elle procurera au grand public, aux entreprises et à l'économie.
Le refus du Bureau de la concurrence est le dernier d'une série d'obstacles que doit franchir le projet de fusion depuis son annonce, en mars 2021.