Relancer l’industrie automobile, une stratégie électorale?
Radio-Canada
La ville de Windsor et son moteur économique, l’industrie automobile, ont besoin d’un survoltage. Mais des bonnes nouvelles pointent à l’horizon : une usine de batteries s’installera bientôt dans la région et le constructeur Stellantis veut moderniser ses installations pour y assembler des véhicules électriques. Le vent de changement qui souffle sur le sud-ouest sera-t-il suffisant pour que Doug Ford l’emporte dans la région?
Blottie dans l’extrémité sud-ouest de la province, avec les États-Unis en toile de fond, la ville de Windsor est synonyme d’automobile.
La ville a connu des jours plus glorieux, alors que les emplois industriels se comptaient par dizaines de milliers. La région a traversé plusieurs crises depuis, mais ici, la résilience est dans l’ADN des gens.
« Ça en fait beaucoup des emplois qui ont été perdus ici à Windsor. »
Denis Desaulniers parle de la Chrysler Pacifica avec passion. Il connaît toutes les fonctionnalités de la minifourgonnette, ce qui n’a rien d’étonnant, puisqu'il travaille sur la chaîne d’assemblage. C’est une voiture solide, c’est pas comme les autres minivans qu’on construisait avant. Quand tu conduis, c’est comme flotter dans l’air, lance Denis, avec fierté.
Les ventes de la Pacifica sont cependant décevantes. Le constructeur Stellantis a ralenti la production et de nouvelles mises à pied sont envisagées d’ici l’été. En 28 ans de carrière, Denis s’est habitué aux aléas de l’industrie automobile, mais cette fois-ci, il admet que la région a besoin d’un nouveau souffle.
« Il faut que les autos électriques arrivent pour nous ramener à nos trois shifts. Ça presse, parce que le monde veut travailler. »
À la fin mars, le gouvernement Ford annonçait en grande pompe l’arrivée d’une nouvelle usine de batteries destinées aux véhicules électriques. Le projet piloté par le géant de l’électronique LG et le constructeur Stellantis est évalué à cinq milliards de dollars. La contribution financière de la province, tout comme celle d’Ottawa, n’a pas été divulguée.
Avec les 2500 nouveaux emplois qui seront créés, la nouvelle usine pourrait devenir le symbole du renouveau de Windsor. Le premier chapitre d’une transition verte pour la ville.