Rafle des années 1960 : des survivants lancent le 1er organisme de soutien en C.-B.
Radio-Canada
Des survivants de la rafle des années 1960 lancent un premier organisme en Colombie-Britannique pour soutenir d’autres victimes et les aider à retrouver leur famille.
Elizabeth Charlie et RavenSong Pamela Abraham ont pris plusieurs années avant d’ouvrir la Société de la rafle des années 1960 de la Colombie-Britannique (SSISBC).
Les survivantes ont utilisé l’argent du gouvernement fédéral provenant d’une entente de règlement signée en 2017. Cette entente prévoit 750 millions de dollars pour indemniser les enfants autochtones, métis et inuits qui ont été retirés de leur foyer et placés chez des parents d'accueil ou adoptifs non autochtones entre 1951 et 1991.
C’est le premier organisme du genre dans la province qui cherche à appuyer les victimes qui ont perdu leur identité culturelle en raison de la rafle. D’après le Sixties Scoop Network, plus de 22 500 enfants ont été arrachés à leur famille à travers le pays.
D’après RavenSong Pamela Abraham, la SSISBC cherche également à sensibiliser la population sur cette période de l’histoire canadienne. Nous voulons être reconnus, souligne-t-elle. Nous voulons aussi démontrer que l’assimilation des autochtones a échoué, précise RavenSong Pamela Abraham.
La vice-présidente de l’organisme, Elizabeth Charlie, est originaire de la Première Nation Kwakwaka'wakw sur l’île de Vancouver. Enlevée à sa famille, elle raconte que c’est seulement quand elle avait dans la vingtaine qu’elle a réalisé que le traumatisme qu’elle a vécu se nommait la rafle des années 1960.
Elle espère donc réunir le plus de survivants possible pour qu’ils puissent partager leur expérience et guérir.
Un autre but de l'organisme est de pousser le gouvernement de la Colombie-Britannique à s'excuser pour son rôle dans la rafle. L'Alberta, la Saskatchewan et le Manitoba ont déjà présenté leurs excuses.
Avec des informations de Kate Partridge