Plusieurs provinces disent non à la Loi sur les mesures d’urgence
Radio-Canada
Les dirigeants de plusieurs provinces ont exprimé lundi leur opposition au recours à la Loi sur les mesures d'urgence, préconisé par le premier ministre fédéral Justin Trudeau pour mettre fin aux blocages qui persistent dans différentes villes.
En conférence de presse avant une discussion téléphonique avec ses homologues fédéral et provinciaux, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, avait dit ne pas savoir ce que M. Trudeau allait y proposer, mais s'était montré intéressé par une intervention accrue d'Ottawa.
« Je vais soutenir le gouvernement fédéral et toutes ses propositions pour ramener la loi et l’ordre dans notre province, pour stabiliser nos entreprises et nos liens commerciaux avec le monde. »
Mais le premier ministre du Québec, François Legault, s'est opposé catégoriquement à l'application dans sa province de la Loi sur les mesures d'urgence qu'a mise de l'avant Justin Trudeau lors de leur conférence téléphonique.
Un tel choix risquerait de mettre de l'huile sur le feu, alors que les services de police maîtrisent la situation au Québec, a affirmé M. Legault, en point de presse, sans attendre que M. Trudeau fasse sa propre annonce.
« Comme premier ministre du Québec, j'ai été très clair avec M. Trudeau : on ne veut pas d'une Loi des mesures d'urgence fédérale au Québec. »
De l'avis de M. Legault, il revient aux provinces de décider de l'application de cette loi sur leur territoire : Ça devrait être seulement dans les provinces où les premiers ministres le souhaitent.
Le premier ministre caquiste a reconnu qu'il ne peut pas empêcher Ottawa d'imposer la Loi sur les urgences au Québec, mais il a ajouté qu'il s'agirait-là d'une décision politique.
Toutefois, M. Legault a dit croire aux efforts du gouvernement fédéral pour mettre fin aux blocages qui ressemblent plutôt à des sièges.