Peu de minorités visibles dans les rangs des ressources humaines au Québec
Radio-Canada
Les directions de ressources humaines dans les organismes publics et parapublics sont loin d'être assez diversifiées, selon le Sommet jeunes Afro qui tient sa rencontre annuelle à Québec en fin de semaine.
Le collectif a procédé à 203 demandes auprès d’organismes et a constaté que les minorités visibles sont sous-représentées.
La première réaction : moi je suis découragé lance Édouard Staco, le président du Sommet jeunes Afro qui voulait savoir si les directions des ressources humaines des organismes prêchent par l’exemple.
Sur un échantillon de 47 organisations qui ont plus de 20 employés au département des ressources humaines, le Sommet a constaté que 27 sur 47 n’ont même pas 10 % du personnel représentant des minorités visibles.
Pourtant, selon Édouard Staco, 14 % des Québécois sont issus des ces communautés.
On voit pas que ça bouge de façon substantielle, par contre je suis en mode action parce qu'on ne peut pas accepter, pour le bien de notre société, de marginaliser des talents, ajoute le président du Sommet.
À l'origine, l’étude s’est concentrée spécifiquement sur la représentativité des personnes noires dans les directions des ressources humaines. Mais lorsque les statistiques ont été dévoilées par certaines organisations, il était plutôt mentionné « minorité visible ».
Quand on parle de données de minorité visible, on parle de groupes extrêmement différents. On aimerait avoir des données spécifiques sur les communautés noires par exemple, ce que le gouvernement fédéral a entrepris de faire, ajoute M. Staco.
Après avoir compilé les statistiques de 133 organismes qui ont bien accepté de répondre, Édouard Staco en est rapidement arrivé à la conclusion que moins d’un employé sur 10 s'identifie comme minorité visible.