Patrimoine « problématique » : Hamilton pourrait installer des panneaux explicatifs
Radio-Canada
Le conseil municipal de Hamilton doit décider le 11 mai si l'on installera des écriteaux révélant la portée controversée de monuments ou de lieux de la ville, pour respecter la vision autochtone de l'histoire.
Un des endroits concernés est l’ancien emplacement de la statue de John A. Macdonald, le premier premier ministre du Canada et initiateur d’une politique à l’origine de la mort de milliers d’Autochtones.
Jeudi, le comité des services d'urgence et communautaires de la Municipalité a reçu un rapport demandant d'installer des panneaux à cinq autres endroits hautement prioritaires indiquant que la Ville est consciente qu'ils sont problématiques et sensibilise le public à la nécessité d'une consultation plus poussée.
Notre intention est de raconter tous les aspects de l'histoire, déclare Shelly Hill, responsable des relations autochtones pour la Ville.
Le rapport suggère d'établir des relations avec les communautés autochtones locales fondées sur la confiance et le respect. L'embauche d’un agent de liaison et d’un conservateur de la communauté autochtone et l’aménagement d’espaces de rassemblement pour les membres de la communauté autochtone y sont aussi recommandés.
Un comité municipal a adopté le rapport et ses recommandations. Le texte sera maintenant soumis au conseil municipal.
Les six emplacements désignés dans le rapport comprennent le Centre de loisirs Ryerson, l'emplacement de deux monuments aux loyalistes de l'Empire-Uni sur la rue Main Est et au parc Dundurn, le monument d'Augustus Jones à Stoney Creek, la statue de la reine Victoria au parc Gore et l'endroit où se trouvait celle de John A. Macdonald avant qu'elle ne soit déboulonnée l'été dernier.
Ces lieux ont été identifiés par un cercle d'experts et First Peoples Group, une société de conseil autochtone basée à Ottawa, comme nécessitant un contexte supplémentaire pour fournir l'histoire autochtone, indique le rapport.
Melissa Hammell, associée principale du groupe, décrit l'examen comme une occasion de célébrer la riche histoire de la région et la vraie histoire de ses occupants autochtones.