Patrice Brisebois: seul contre la terre entière
Le Journal de Montréal
Les hommes de hockey et les joueurs n’y étaient pas, mesures sanitaires obligent, à quelques heures de l’ouverture du camp d’entraînement et de la nouvelle saison qui approche à grands pas.
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Pour l’occasion, les golfeurs qui avaient déboursé le gros prix pour contribuer à la cagnotte de la Fondation des Canadiens pour l’enfance jouaient avec des membres de l’Association des anciens.
Parmi eux, il y avait Patrice Brisebois et Stéphane Richer. Les deux vieillissent bien. Brisebois a franchi la cinquantaine en janvier et Richer, qui est deux fois grand-père, a eu 55 ans en juin.
Les aléas du métier
Ces deux-là comprennent ce que Jonathan Drouin a vécu au cours des derniers mois.
Ils l’ont peut-être eu encore plus dur, puisqu’ils ont été hués en plus par les foules montréalaises, Richer du temps du Forum et Brisebois au Centre Bell.
L’ancien défenseur n’a pas eu besoin de regarder les deux entrevues accordées par Drouin, lundi soir à la télévision, pour savoir comment il a pu se sentir les cinq mois durant lesquels il s’est isolé du public.
Être l’un des meilleurs de son sport ne rime pas toujours avec millions de dollars dans le compte en banque et voitures de luxe. Plusieurs athlètes québécois, peu soutenus financièrement, en arrachent et font des sacrifices afin de pouvoir continuer à pratiquer leur discipline: travailler jusqu’aux petites heures du matin, renoncer à être propriétaire, dormir en pension lors des tournois...
Note de la rédaction : M. Picard est un ex-défenseur du Canadien qui a joué 253 matchs dans la LNH, en plus d’avoir joué professionnellement en Russie, en Suisse et en Allemagne. Analyste à TVA Sports, il est depuis quelque temps répugné par ce qu’il voit dans notre hockey mineur québécois. Il a découvert ses côtés les plus laids en suivant son fils dans les arénas.