
Nunavut : retour d’une formation de recherche et de sauvetage essentielle dans la toundra
Radio-Canada
Une douzaine de résidents d’Iqaluit, au Nunavut, ont récemment pris part à une formation intensive de recherche et sauvetage. L’objectif? Apprendre à porter secours à des personnes qui se retrouvent dans des situations périlleuses dans la toundra.
Au Nunavut, les opérations terrestres de recherche et de sauvetage reposent entre les mains d’une poignée de bénévoles. Ces derniers sont répartis dans les 25 communautés du territoire et sont sollicités lorsque surviennent des situations d’urgence.
À l’heure actuelle, l’équipe de Gestion des mesures d'urgence au Nunavut, qui relève du gouvernement territorial, compte un peu plus de 200 bénévoles à travers le territoire.
L'agent de formation en recherche et sauvetage, Jakob Anilniliak estime qu'il ne fait pas de doute que ces services sont indispensables. Les communautés dépendent vraiment de ces bénévoles, soutient-il. Sans eux, bien des incidents dans la toundra risqueraient de s’aggraver.
Entre 2021 et 2022, les interventions de recherche et sauvetage sont passées de 245 à 164 à travers le territoire. Ce sont souvent des gens qui ont des problèmes mécaniques, qui font face à un retard imprévu ou qui n’ont pas apporté suffisamment d’équipement ou de GPS, affirme Jakob Anilniliak.
À cela s’ajoutent le climat hostile et les conditions météorologiques imprévisibles. L'immensité du territoire et l'éloignement des 25 collectivités complexifient par ailleurs les interventions sur le terrain. Jakob Anilniliak insiste sur l’importance d’être bien préparé avant de partir en excursion. Il recommande notamment d’apporter de l’équipement d’urgence et des denrées pour être en mesure de survivre 72 heures dans la toundra, si la situation le requiert.
Vendredi, au courant de la formation, les participants ont notamment appris à utiliser différents types de GPS ou encore à se déplacer dans la toundra dans des conditions climatiques ardues.
Nubiya Enuaraq, une résidente d’Iqaluit, a pris part à la formation pour la première fois, un choix qu’elle ne regrette pas. Je voulais [...] être en mesure de faire ma part pour ma communauté si je venais à être appelée à prendre part à une opération de recherche et de sauvetage , affirme-t-elle.
« Cela peut être assez imprévisible, si on ne connaît pas avec les conditions météorologiques typiques et l’étendue de la toundra. »
