Mort d’un adolescent à Vassan : le père écope d’une probation de 18 mois
Radio-Canada
Le père de l’adolescent de Vassan reconnu coupable d’homicide involontaire écope d’une peine de probation de 18 mois.
La juge Renée Lemoine a rendu la sentence mardi après que l’homme de 43 ans ait plaidé coupable d’entreposage négligent d’armes à feu et de munitions.
L’accusé, que l’on ne peut nommer pour protéger l’identité de son fils, a reconnu que plusieurs armes de différents calibres et des munitions traînaient à différents endroits de la maison au cours du week-end de juin 2020 où se sont produits les tristes événements.
Son fils et la victime jouaient au policier et au voleur avec des armes à feu alors qu’aucun adulte ne se trouvait sur place. Croyant que son arme n’était pas chargée, il a appuyé sur la détente et atteint mortellement la victime.
Les deux procureurs au dossier ont souligné les conséquences tragiques de cet événement pour le père de l’adolescent au moment de proposer une sentence à la juge Lemoine. Ils ont aussi soutenu que le risque de récidive de l’homme était nul.
Les conséquences sont dramatiques, mais je dois aussi tenir compte dans ma sentence que vous n’étiez pas accusé de négligence criminelle, a rappelé la juge. Ce que vous vivez n’a aucune mesure avec la peine qui est rendue. Vous devrez composer avec ça pour le reste de votre vie.
En plus de sa période de probation, l’homme devra verser un don de 4000 $ à la Maison des jeunes L’Énergiteck. Il se voit aussi interdire la possession d’armes à feu pour une période de 10 ans.
Le procureur Jonathan Tondreau espère que cette histoire aura un effet dissuasif pour la société. C’est une histoire fondamentalement très triste, mais c’est aussi une histoire qui a déjà fait réfléchir une bonne partie de la population quant à la nécessité d’entreposer les armes à feu de façon sécuritaire, a-t-il souligné.
Rappelons que l’adolescent qui a plaidé coupable d'homicide involontaire le mois dernier doit pour sa part revenir devant le Tribunal de la jeunesse le 22 mars, pour les représentations sur la sentence à lui imposer.