Montréal retrouve ses repères d’avant la pandémie et plus encore
Radio-Canada
« Ce qu'on voit dans la plupart des villes canadiennes, c'est qu'on est revenus à des niveaux [d']avant la pandémie pour l'activité économique, et Montréal ne fait pas exception », explique Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada.
L’emploi à Montréal a été particulièrement solide tout le long de la pandémie, porté en grande partie par le secteur des technologies de l’information, qui a connu une croissance marquée. Résultat : à 4,8 %, le taux de chômage de la région métropolitaine est le plus faible jamais enregistré depuis que ces données sont compilées.
En ce moment, l'économie du Grand Montréal a un niveau d'emploi qui est 2 % plus élevé qu’au début de la pandémie, observe Christian Bernard, vice-président, talents internationaux, intelligence d’affaires et communications à Montréal International.
« Il y a plus de personnes en emploi dans la région métropolitaine de Montréal à l’heure où on se parle qu'il y en avait au moment où le virus a frappé, en février 2020. »
Il ne s’agit pas d’emplois au salaire minimum, assure M. Bernard, mais plutôt d’emplois à forte valeur ajoutée, qui participent à la richesse de la métropole. C'est un élément qui explique pourquoi l'économie montréalaise va si bien, croit-il.
Ces bons salaires contribuent aussi à la croissance du PIB dans la métropole, un autre ingrédient primordial dans la relance.
Pour Montréal, on s’attend à une croissance de 3 % en 2022 et de 2,7 % en 2023, explique Pedro Antunes. Cela veut dire que les revenus réels par citoyen augmenteront dans les prochaines années.
Ce n'est pas seulement au niveau de la création d'emplois, mais également au niveau de la création de richesse que Montréal continue d'être une locomotive économique non seulement au Québec, mais dans l'ensemble du Canada, souligne Christian Bernard.
Cette bonne performance économique date d’avant la pandémie et, si celle-ci l’a quelque peu ralentie, elle est maintenant repartie de plus belle.