Malgré le ralentissement, Québec mise sur les baisses d’impôt
Radio-Canada
C’était le secret le moins bien gardé au Québec. Malgré l’incertitude économique qui plane, le gouvernement Legault allège le fardeau fiscal des Québécois et va de l’avant avec des baisses d’impôt qui vont toucher 4,6 millions de contribuables, la promesse phare de la Coalition avenir Québec (CAQ) lors de la dernière campagne électorale.
Dans un contexte hautement imprévisible, entre inflation, hausse des taux d’intérêt et croissance anémique, Québec estime que le taux d’imposition constitue un frein à l’essor économique.
Nous avons conclu notre dernier mandat en faisant une promesse aux Québécois : les aider à affronter la hausse du coût de la vie. Et c’est ce que nous avons fait, a déclaré le ministre des Finances, Eric Girard, qui a déposé, mardi après-midi, son cinquième budget.
Comme prévu, le gouvernement abaisse de 1 point de pourcentage les deux premiers taux d’imposition des Québécois. Une baisse de 15 % à 14 % pour le premier palier, de 20 % à 19 % pour le second.
La mesure est immédiate et se fera sentir très rapidement, à partir de l’été, car les retenues à la source seront ajustées dès juillet prochain.
Québec va financer les baisses d’impôt en diminuant ses versements au Fonds des générations. La mesure coûtera 9,2 milliards de dollars sur six ans, soit environ 1,7 milliard par année.
Cela n’aura aucun impact sur les services, a toutefois tenu à rassurer le ministre Girard, en conférence de presse, mardi.
Et les conséquences sur le portefeuille des Québécois? Par exemple, pour un travailleur qui touche un salaire annuel de 40 000 $, la baisse sera de 210 $ en 2023.
Une personne qui gagne 80 000 $ par année payera 628 $ en moins, alors que pour celle qui touche 100 000 $, la baisse sera de 814 $ par année. L’économie pourrait même atteindre 1627 $ pour un couple avec un revenu de 200 000 $.