Maladie de Lyme : les résultats d’une recherche bromontoise prometteurs
Radio-Canada
Une équipe de recherche de l'Université de Montréal basée à Bromont aurait administré avec succès un traitement contre la maladie de Lyme à des rongeurs.
Cette découverte est le résultat de la troisième phase d'un projet dans le cadre duquel l'équipe avait, en premier lieu, testé ce traitement en laboratoire. Une deuxième phase a été déployée à Farnham, dans un milieu contrôlé. Enfin, à Bromont, les chercheurs ont mis ce traitement à l'essai dans un milieu urbain.
Le projet Bromont, qu'on réalise depuis deux ans maintenant, teste cette approche-là dans le contexte d'une ville qui vit avec cette problématique de risque de maladie de Lyme, donc de tiques présentes dans l'environnement et de plusieurs personnes qui tombent malades chaque année, explique la professeure à la faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal Cécile Aenishaenslin.
Pour ce faire, l'équipe de chercheurs a traité, lors des étés 2019 et 2020, 10 sites à travers la ville. Les analyses visaient par la suite à déterminer si, après une année de traitement, la proportion de tiques infectées par la maladie de Lyme était plus basse qu'avant le traitement.
C'est effectivement la tendance qu'on observe après deux années de traitement. Par contre, il faut prendre en considération qu'en 2020, il y a eu beaucoup moins de tiques partout au Québec en raison de conditions environnementales moins favorables à leur prolifération. [...] On a donc poursuivi notre collecte de tiques en 2021 pour vraiment confirmer hors de tout doute que ce qu'on observe est bel et bien un effet du traitement, précise Mme Aenishaenslin.
La méthode de travail des chercheurs consiste à attirer des rongeurs à l'aide de beurre d'arachide contenant un échantillon du traitement en question.
Par ailleurs, selon la professeure et ses collègues, la proportion des tiques infectées par la maladie de Lyme tend à augmenter. Dans la région bromontoise, en 2019, 10 % des tiques pouvant porter la maladie de Lyme étaient infectées. En 2020, cette proportion aurait grimpé à 16 %.