
LHJMQ: les Wildcats sont champions du trophée Gilles-Courteau
Le Journal de Montréal
RIMOUSKI | On se demandait tous si les Wildcats de Moncton allaient se transformer en Maple Leafs de Toronto et s’effondrer au moment le plus important, et ils ont bien failli le faire. Ils ont eu chaud, mais la formation du Nouveau-Brunswick l’a emporté 3 à 2 contre l’Océanic de Rimouski lors du match no6 de la finale pour mettre la main sur le trophée Gilles-Courteau, lundi.
Et de dire que la pression était forte sur les Wildcats est probablement un euphémisme. Les hommes de Gardiner MacDougall semblaient voguer sur un long fleuve tranquille lors des trois premiers matchs de la série et tout indiquait qu’on aurait droit à une courte finale.
Mais ce ne fut pas le cas. Avec deux victoires de suite, dont une à Moncton, samedi, l’Océanic avait passé un message clair: le trophée Gilles-Courteau ne vous appartient pas encore. Les Wildcats devaient donc revenir à Rimouski, devant une foule bruyante au possible et crinquée d’une coche ou deux de plus à la suite des prestations de leur équipe favorite, et tenter de l’emporter en sol ennemi alors que le momentum, ou la fameuse «Lady Mo» imagée par MacDougall, avait changé de vestiaire.
Et ils ont trouvé un moyen de le faire.
L’Océanic aurait pu mettre le match hors de portée des Wildcats dès la première période, mais Maxime Coursol, en échappée, et Mathieu Cataford ont été victimes du brio du gardien Mathis Rousseau, envoyé dans la mêlée pour un deuxième match de suite par l’entraîneur-chef Gardiney MacDougall, qui délaissait pour la première fois des séries sa sacro-sainte alternance des gardiens de but avec Rudy Guimond.
Puis, en l’espace d’une minute et 41 secondes en première moitié de deuxième période, les Wildcats ont fait ce qu’ils ont si souvent fait cette saison ainsi que dans les séries: capitaliser sur leurs chances.
Parce qu’après tout, au hockey, l’important c’est de la mettre dedans, chantait le regretté Bob Bissonnette.
Et ç’aura été l’histoire de la série. L’Océanic n’a pas mal paru en finale, loin de là. Ils auraient pu être en avance 3-2 dans la série après cinq matchs et personne n’aurait été surpris.
Mais tout au long de la finale, Moncton a inscrit les gros buts, quand ça comptait. Celui de Gabe Smith, le premier de Moncton lundi, a jeté une douche froide sur une foule encore une fois particulièrement bruyante au Colisée Financière Sun Life de Rimouski.
