Les thérapies de conversion maintenant interdites au Canada
Radio-Canada
La nouvelle réjouira la communauté LGBTQ+ au Canada : la loi interdisant les thérapies de conversion au pays a reçu mercredi la sanction royale, avec la signature de la gouverneure générale, après avoir été adoptée de manière expéditive à la Chambre des communes et au Sénat.
La loi criminalise, entre autres, la fourniture, la promotion ou la publicité des thérapies de conversion. Il devient également illégal de bénéficier de la prestation d'une thérapie de conversion.
Une thérapie de conversion, telle que définie dans la loi, comprend une pratique, un traitement ou un service qui vise à modifier l'orientation sexuelle d'une personne pour la rendre hétérosexuelle, ou à modifier l'identité de genre d'une personne pour la rendre cisgenre.
Le Sénat a adopté le projet de loi C-4 à l'unanimité, mardi après-midi. La Chambre haute du Parlement fédéral a voté le texte en deuxième et en troisième lecture, sans débat ni étude.
Une chose semblable s'était produite mercredi dernier à la Chambre des communes. Les conservateurs avaient déposé une motion pour accélérer l'étude du projet de loi, ce qui avait permis son adoption en deuxième et en troisième lecture, sans débat.
La manoeuvre avait suscité des cris de joie aux Communes, et les députés libéraux s'étaient empressés de se rendre de l'autre côté de la Chambre pour remercier leurs collègues conservateurs.
La Chine, l'Inde, le Brésil, l'Allemagne, l'Argentine, Taïwan, l'Équateur et de nombreux États américains avaient déjà criminalisé les thérapies de conversion. En France, le Sénat a adopté mardi en première lecture un projet de loi voté par l'Assemblée nationale.