
Les prix du transport aérien vont grimper, croit le nouveau président de Swoop
Radio-Canada
La flambée du prix du carburéacteur devrait avoir une incidence sur le tarif demandé aux passagers – du moins en partie – même si la concurrence s'intensifie entre les transporteurs à bas prix, a indiqué lundi le nouveau président de la ligne aérienne Swoop.
Bob Cummings, président de la filiale à très bas prix du groupe WestJet depuis la semaine dernière, a indiqué lundi, lors d'une entrevue, que les transporteurs à bas prix tentaient de minimiser l'impact des coûts de main-d'oeuvre et de carburant sur les tarifs aériens, mais que les forces du marché laissaient toujours une marque.
Nous nous adaptons toujours, presque en temps réel, à ces forces du marché lorsque les coûts des intrants augmentent. Et ils doivent vraiment se répercuter pour que l'entreprise soit en bonne santé financière, a-t-il fait valoir lundi, à son premier jour à son poste.
« Nous ferons tout notre possible pour minimiser cela et avoir des tarifs abordables. »
Les retombées de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, y compris les sanctions et les interdictions d'importation de pétrole, ont contribué à faire grimper le prix du carburéacteur de 129 % d'une année à l'autre. Il atteignait près de 153 dollars américains le baril au 8 avril, selon l'Association du transport aérien international.
Les coûts du carburant constitueront un vent contraire majeur pour les compagnies aériennes au cours des prochains trimestres, a indiqué l'analyste Cameron Doerksen, de la Banque Nationale, dans une note aux investisseurs publiée la semaine dernière.
M. Cummings se joint à Swoop après une absence de trois ans et demi de la société, lui qui avait précédemment passé 13 ans dans l'équipe de direction de WestJet. Il s'attend à ce que les réservations dépassent les niveaux d'avant la pandémie cet été.
Parmi les autres obstacles qui guettent la société se trouvent les expansions nationales rapides de ses rivales Flair Airlines et Lynx Air, ainsi que les exigences sur les tests de dépistage de la COVID-19.
Flair Airlines n'avait plus qu'un seul avion il y a un an, mais s'attend à avoir 20 Boeing 737 dans sa flotte d'ici la fin juin, alors que la compagnie aérienne d'Edmonton ajoute des vols à travers le pays.
