Les perturbations des chaînes d’approvisionnement freinent la croissance mondiale
Radio-Canada
Des pays pauvres à la traîne dans la vaccination contre la COVID-19 et des perturbations sur les chaînes d'approvisionnement partout dans le monde freinent la croissance mondiale, a prévenu mardi le Fonds monétaire international.
La pandémie n'est terminée nulle part tant qu'elle n'est pas finie partout, a souligné Gita Gopinath, l'économiste en chef du FMI, lors d'une conférence dans le cadre des réunions d'automne de l'institution.
Le FMI table désormais sur une hausse du PIB mondial de 5,9 % cette année contre 6 % en juillet.
La révision à la baisse est marginale, a souligné Mme Gopinath. Elle masque cependant d'importantes révisions pour certains pays et les perspectives pour les pays à faible revenu se sont considérablement assombries, a-t-elle ajouté.
Mme Gopinath a mis en avant la désynchronisation des chaînes d'approvisionnement mondiales, qui entraînent des blocages dans les ports, des pénuries pour toute une gamme de produits et matériaux, en particulier les semi-conducteurs, et une hausse des coûts d'exportation.
Cela pèse notamment aux États-Unis, où les industriels peinent à augmenter leur cadence de production. Combinées au rebond de la demande, ces perturbations entraînent aussi une hausse des prix de l'énergie, pesante pour les ménages, même si Mme Gopinath s'attend à ce que la situation s'améliore progressivement dès la fin du premier trimestre.
Résultat, le FMI a abaissé la prévision de croissance 2021 des États-Unis à 6 %, contre 7 % en juillet. Cependant, il l'a révisée à la hausse pour 2022, à 5,2 %, en prenant en compte les projets de dépenses pharaoniques prévues par l'administration Biden, de plusieurs milliers de milliards de dollars.