Les organismes LGBTQ+ dans un état de précarité au Québec
TVA Nouvelles
Les organismes qui viennent en aide aux personnes LGBTQ+ sont de plus en plus débordés et sous-financés au Québec, notamment en raison des programmes gouvernementaux qui ratent leurs cibles, selon une étude de l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS).
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Près de 53 % des 87 organismes actifs au Québec sont affectés par le sous-financement, d’après le rapport «Portrait du financement des groupes LGBTQ+ au Québec», dévoilé mercredi.
Si Québec et Ottawa offrent bien du financement, celui-ci serait plutôt attribué par projets plutôt qu’à la mission de ces groupes, qui peinent alors à réaliser leurs opérations courantes.
«Les gouvernements veulent aider les communautés marginalisées, mais offrent des programmes hypercontraignants et mal adaptés. Le problème, c’est qu’on passe d’un sous-financement à un malfinancement des groupes communautaires LGBTQ+ », a expliqué par communiqué Maxim Fortin, co-auteur de l’étude et chercheur à l’Institut.
L’enquête a ainsi fait ressortir que les deux programmes offerts ont tendance à verser de l’argent aux groupes qui sont déjà bien établis, mais peinent à apporter de nouveaux programmes qui se retrouvent souvent «incohérents, inadaptés et inadéquats».
«On offre un montant pour l’équivalent de la peinture alors que pour de nombreux groupes communautaires LGBTQ+, il n’y a même pas encore de plancher», a notamment illustré le chercheur.
Pour certains organismes, le manque de récurrence dans les financements ne permet pas de garantir l’établissement sur le long terme de leurs services, ce qui joue directement sur l’aide apportée aux personnes de la communauté.
«Avec les financements à projet d’un an, on peut embaucher à contrat, nos équipes grandissent, on relève des défis, mais une fois qu’on atteint l’échéance, on perd notre personnel et on doit couper dans nos services. C'est un éternel retour à la case départ. Ce qu’il faut, c’est du temps et de l’argent pour mettre en place et renforcer la structure de nos organismes», a souligné Daniel Gosselin de la direction générale Diversité 02.
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