Les gros pollueurs ontariens ne sont pas en voie de réduire leurs émissions de GES
Radio-Canada
Les données sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) que le Canada envoie chaque année au Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) montrent que depuis 2016, les pollueurs les plus prolifiques de l’Ontario n’ont pas réellement réduit leurs émissions.
Les quantités de GES émis par les 12 plus gros pollueurs de l’Ontario ont continué d’augmenter, malgré les cibles de réduction qui sont considérées par les gouvernements et les accords internationaux comme celui de Paris.
De 2016 à 2018, les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté d’un peu moins de 800 000 tonnes de CO2 par an, avant de connaître une légère baisse en 2019 puis un creux de près de 7 millions de tonnes en 2020.
Mais cette baisse s’explique presque totalement par un écrasement de la consommation occasionnée par les confinements qui ont eu lieu en 2020, explique Keith Brook, directeur des programmes pour l’organisme Environmental Defence.
Parmi les industries les plus polluantes dans la province, on retrouve l’industrie de l’acier, du ciment, des combustibles fossiles et les industries chimiques.
Les plus gros pollueurs sont surtout situés dans le sud de l’Ontario, mais certains des plus importants sont implantés dans le nord.
Mis à part en 2020, les cinq industries les plus polluantes ont toujours été les mêmes depuis 2016, soit Arcelor Mittal et Stelco à Hamilton, Algoma Steel à Sault-Sainte-Marie, St Marys Cement à Bowmanville et Imperial Oil à Sarnia.
Si on regarde les émissions d’Algoma Steel par exemple, ce n’est pas surprenant que la demande d’acier, ou encore de minerais était plus faible en 2020, indique Keith Brook.
Il affirme ne pas être surpris que les émissions ne baissent pas de façon prévisible en Ontario.