Les enseignants ontariens encore loin d’une convention collective
Radio-Canada
Les négociations syndicales pour les enseignants ontariens progressent à pas de tortue. Au rythme où vont les choses, les syndiqués préviennent qu'ils pourraient encore être sans convention collective à la prochaine rentrée scolaire, en septembre.
La partie patronale a jusqu'ici offert très peu de disponibilités pour faire avancer les pourparlers, selon l'Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO). Depuis septembre, l'AEFO a obtenu une moyenne de deux journées de négociations chaque mois.
Il y a un élément de logistique [...] le gouvernement doit se diviser en sept tables et c'est pas évident d'obtenir des dates, explique la présidente, Anne Vinet-Roy. Les propositions ou les demandes d'information soumises par l'AEFO reviennent souvent au compte-goutte.
Malgré les spécificités des négociations chez les francophones, l'AEFO assure que les quatre syndicats qui représentent le personnel enseignant sont à peu près tous au même endroit dans le processus.
« Si la stratégie du gouvernement est d'épuiser les syndicats, il va falloir qu'il se lève de bonne heure pour être capable de faire ça. »
Du côté francophone, le syndicat confie que les questions les plus épineuses n'ont toujours pas été abordées avec le gouvernement. Anne Vinet-Roy cite notamment la question salariale, qui fait toujours partie de la négociation, mais elle mentionne aussi la taille et la composition des classes de même que l'enjeu de pénurie de personnel.
Anne Vinet-Roy demeure somme toute optimiste : On n'est même pas rendu à un moment où on serait près d'une impasse ou que les choses achoppent de manière significative. Il n'est pas impossible que les deux parties aient besoin d'une centaine de jours de pourparlers avant d'en arriver à une entente.
La Fédération des enseignantes et enseignants du secondaire de l'Ontario (FEESO/OSSTF) se fait aussi rassurante ; bien que les négociations progressent lentement, aucun vote de grève ne pointe à l'horizon.
« Ce n'est pas le temps d'avoir un vote de grève. »