Les constats d’infraction remis aux cyclistes en chute libre à Québec
Radio-Canada
Les agents du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) ont remis l’an dernier trois fois moins de constats d’infraction à des cyclistes pour des manquements au Code de la sécurité routière par rapport à l’année 2018. Le SPVQ affirme qu’il ne faut pas y voir un relâchement de la surveillance policière, mais plutôt le résultat d’une approche privilégiant la prévention à la répression.
Selon des données obtenues par Radio-Canada grâce à la loi d’accès à l’information, 269 constats d’infraction ont été remis à des cyclistes en 2022 sur le territoire de la Ville de Québec.
À titre de comparaison, en 2018, les policiers du SPVQ avaient décerné 907 contraventions à des adeptes du vélo. Cela représente une diminution de 70 % sur une période de cinq ans.
Le SPVQ souligne avoir consacré sensiblement le même nombre d’heures à des opérations en matière de sécurité routière en 2022 que lors des années précédentes.
D’après le corps policier, l’évolution du nombre de constats remis à des cyclistes pourrait en partie s’expliquer par l’habitude consistant à annoncer à l’avance certaines opérations de sécurité routière.
Le but de ces annonces, c’est d’éviter la commission d’infractions plutôt que la répression. La raison est fort simple : on veut améliorer le bilan routier dans la ville de Québec. Donc, si on peut utiliser tous les moyens pour réduire au maximum le nombre d’infractions, sans que ça soit principalement la répression, bien, ça constitue une de nos stratégies, indique en entrevue à Radio-Canada David Poitras, sergent aux communications pour le SPVQ.
En d’autres mots, la présence policière aurait un aspect préventif sur la commission d’infractions, comme c’est le cas, notamment, lors des opérations radar déployées pour inciter les conducteurs à réduire leur vitesse.
Le sergent Poitras fait d’ailleurs remarquer qu’on observe également une diminution du nombre de constats d’infraction remis à des automobilistes. Il ajoute que cette tendance s’inscrit à l’échelle provinciale.
« Il faut comprendre que le constat d’infraction ne constitue pas la finalité absolue. Donc, le jugement et le discernement de nos policiers sont toujours deux valeurs qui nous guident dans nos interventions. »