Les conducteurs d’autobus GO pourraient légalement déclarer une grève au 1er octobre
Radio-Canada
Le syndicat qui représente les conducteurs d’autobus de la GO Transit affirme qu’il a entamé les démarches en vue d’une grève après des mois de négociation infructueuse avec Metrolinx afin d’établir une nouvelle convention.
L’antenne locale 1587 du Syndicat uni du transport (ATU), qui représente 2 200 travailleurs de la GO Transit, indique avoir reçu un avis de non-constitution d'une commission de la part du ministère provincial du Travail. Cet avis est émis lorsqu’une conciliation n’aboutit pas à une entente.
Ainsi, le rapport remis par la province fait état d’un décompte qui pourrait possiblement mener à un arrêt de travail légal au 1er octobre à partir de 0h01.
Le président de l’antenne locale du syndicat Rob Cormier nuance toutefois et précise que bien qu'une grève serait légale dès la fin du mois, le syndicat n’a pour le moment pas établi de date officielle pour un début de grève.
La dernière chose qu’on souhaite, c’est une interruption du service. On travaille fort pour trouver une quelconque solution, affirme-t-il.
L’antenne locale 1587 représente les conducteurs d’autobus, le personnel des stations, les travailleurs dans les hangars et services de maintenance ainsi que le personnel de sécurité et le personnel administratif. Ainsi, une grève n’aurait pas d’effet sur les trains dont les conducteurs sont représentés par un autre syndicat.
Les négociations avec Metrolinx, l’agence qui gère GO Transit, ont débuté en avril dernier. L’actuelle convention collective expire au 1er juin.
Selon Rob Cormier, 15 rencontres ont déjà eu lieu au cours des derniers mois. Selon le président de ATU 1587 c’est la sécurité des emplois qui est particulièrement en jeu. Le syndicat dit avoir demandé à Metrolinx des changements dans le texte de la convention collective pour protéger les employés des risques d’arrêt de contrat. Des changements que Metrolinx aurait refusé de faire, selon le syndicat.
Pendant la pandémie, nos travailleurs sont allés travailler, ils ont risqué leur vie. On voit de plus en plus d'emplois qu’on aurait dû faire, mais ce n’est plus le cas, c’est donné à des entrepreneurs privés. On essaie juste d’assurer le futur, justifie Rob Cormier.