Le triomphe de la persévérance de Rose Laliberté-Roy
Radio-Canada
Elle a grandi sur la glace de Saint-Étienne-de-Lauzon pour finalement faire sa place comme sprinteuse dans l’équipe nationale de patinage de vitesse. Sur papier, l’histoire de Rose Laliberté-Roy ressemble drôlement à celle de son modèle Laurent Dubreuil. Le chemin emprunté a toutefois été fort différent.
Ça fait longtemps que je patine. Je ne suis jamais vraiment sorti du lot, lance sans détour la nouvelle recrue de l’équipe canadienne sur longue piste.
La passion a toujours été là, précise l’athlète de 23 ans. Née dans une famille de patineurs, elle est tombée en amour avec la course dès son jeune âge. Mais elle est passée au patinage sur courte piste à celui sur longue piste sans jamais être considérée comme l’un des meilleurs espoirs de son sport au pays.
Voilà pourquoi sa quatrième place au 500 mètres des championnats nationaux à Québec, il y a deux semaines, en a surpris plus d’un. Y compris la principale intéressée.
J’étais sur un nuage. Quand tu ne t’attends pas à des résultats comme ça et que ça arrive à la maison, ça prend du temps à redescendre un peu, relate Rose Laliberté-Roy au sujet de la course qui lui a valu une place à temps plein sur le circuit de la Coupe du monde, cette saison.
Ce n’est pas un hasard si cette performance a eu lieu au Centre de glaces de Québec. Son ouverture, il y a un peu plus d'un an, a marqué un tournant dans la jeune carrière de l’athlète lévisienne. Elle qui n’avait jamais réussi à participer aux Mondiaux juniors, elle s’est classée pour une Coupe du monde néo-sénior l’hiver dernier. Ç'a été annulé à cause de la COVID, mais ça m’a montré que je pouvais être parmi les meilleures.
Avec le nouvel anneau, on dirait que ça a juste poussé ma progression au max. Je progresse de course en course. Je pense que c'est la persévérance qui m’a amené là où je suis aujourd’hui, relate celle qui s’envolera pour la Norvège la semaine prochaine pour ses débuts en Coupe du monde.
Elle y retrouvera les autres sprinteuses de l’équipe nationale. Chez les femmes, elle est la seule à s’entraîner à Québec. Le reste du groupe est à Calgary, mais Laliberté-Roy peut compter sur trois patineurs d’expérience comme partenaires d'entraînement.
Ça se passe vraiment bien. Je suis one of the boys, illustre-t-elle au sujet du quatuor complété par Christopher Fiola, Cédrick Brunet et Laurent Dubreuil.