Le Québec et la France dénoncent « les dérives liées à la culture de l’annulation »
Radio-Canada
La « culture de l’annulation » et « l’effacement » d’une partie de « l’Histoire » doivent cesser.
C’est, en résumé, ce que clament conjointement les ministres français et québécois de l’Éducation dans une lettre ouverte obtenue par Radio-Canada, titrée L’école pour la liberté, contre l’obscurantisme.
Jean-Michel Blanquer et Jean-François Roberge dénoncent les excès et les outrances de cette idéologie et des méthodes directement importées de certains campus universitaires américains et qui sont à mille lieues des valeurs de respect et de tolérance sur lesquelles se fondent nos démocraties.
Une mouvance, disent-ils, qui constitue un terreau fertile pour tous les extrêmes qui menacent la cohésion de nos sociétés.
Les deux ministres font directement référence aux milliers de livres détruits, dont certains ont été brûlés et enterrés, par un conseil scolaire de l’Ontario. Une cérémonie de purification par la flamme avait été organisée en 2019.
Cette histoire, révélée par Radio-Canada, avait fait le tour du monde et soulevé l’indignation de nombreux politiciens.
Le bannissement de personnalités, de spectacles et de conférences, le harcèlement sur les médias sociaux, la censure, l’assujettissement de la science à l’idéologie, l’effacement de l’Histoire jusqu’à l’autodafé de livres constituent autant d’assauts portés contre la liberté d’expression et le sens civique, qui nous ramènent aux temps les plus obscurantistes de nos sociétés occidentales.