Le Nouvel An lunaire est de plus en plus célébré par les magasins canadiens
Radio-Canada
Quand Madelyn Chung était enfant, peu nombreux étaient les magasins canadiens qui faisaient quelque chose de spécial pour le Nouvel An lunaire, célébré notamment en Chine. Maintenant, elle regarde la prolifération des campagnes de marketing axées sur cet événement avec un œil plus critique.
« C'est un peu comme de l'écoblanchiment », a-t-elle déclaré, faisant référence aux entreprises qui utilisent des revendications écologiques pour paraître respectueuses de l'environnement, sans toutefois faire de gestes concrets.
Il est vrai que les campagnes liées à l'événement se multiplient, alors que les célébrations du 22 janvier arrivent à grands pas.
À Toronto, par exemple, les magasins Holt Renfrew offriront un thé l'après-midi pour le Nouvel An lunaire, tandis que la Baie d'Hudson a créé une vitrine et des produits thématiques. Des détaillants canadiens comme Canada Goose et Herschel présentent également sur leurs sites internet des idées de cadeaux pour stimuler les ventes en ligne.
Des marques haut de gamme comme Dior et Montblanc proposent de tout, des sacs à main, des stylos plume, des vêtements et même des cosmétiques thématiques. Les articles sont souvent rouge vif et or et incluent une image de l'animal du zodiaque de l'année.
Il faut dire que le Nouvel An lunaire survient à la fin d'une série d'événements de magasinage, le Vendredi fou, Noël et les soldes d'après Noël, à un moment où les ventes atteignent généralement un creux.
« C'est une période calme dans le commerce de détail », a expliqué l'analyste du commerce de détail Bruce Winder. « Beaucoup de magasins perdent de l'argent au cours des premiers mois de l'année. [...] Le Nouvel An lunaire est l'occasion de créer un mini événement de vente. »
Cela fait partie des efforts de l'industrie du commerce de détail pour refléter la diversité du paysage canadien et « offrir aux clients des services, des produits et des événements spéciaux qui reflètent leurs expériences et leurs origines », selon la porte-parole nationale du Conseil canadien du commerce de détail, Michelle Wasylyshen.