Le monde du sport devant l’inconnu
Le Journal de Montréal
Après une pandémie, une guerre. Pour la deuxième fois en deux ans, la planète sportive sera chamboulée par une crise internationale, qui bouleversera à nouveau son calendrier.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie, tard mercredi, heure du Québec, force tant les fédérations sportives que les athlètes à prendre des décisions importantes, même si elles sont parfois délicates sur les plans politiques et financiers.
Car dans ce contexte de guerre, est-il acceptable pour ces grandes institutions d’aller disputer des championnats chez le belligérant ? Non, a déjà décrété l’UEFA, qui devait organiser la finale de sa Ligue des champions de soccer à Saint-Pétersbourg le 28 mai.
100 millions $ de moins
Selon Sky Sports, l’UEFA se réunira d’urgence ce matin afin de trouver un nouvel emplacement pour la tenue de ce match ultime, regardé par des millions d’amateurs de soccer à travers le monde. Le lieu choisi devrait être le stade de Wembley, à Londres.
Cette décision devrait priver la Russie de quelque 100 millions $ en retombées économiques.
Mais elle n’est pas exempte de coûts pour l’UEFA non plus. La partie devait être jouée au stade Gazprom. La société gazière est l’un des commanditaires majeurs du circuit européen et de certaines de ses équipes, dont le club allemand FC Shalke 04, qui a déjà retiré son logo de ses maillots.
L’UEFA doit d’ailleurs décider ce qui adviendra de son partenariat avec cette société russe spécialisée dans l’extraction, le traitement et le transport de gaz naturel.
La F1 et le tennis dans les limbes
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