Le milieu communautaire est un investissement rentable, selon une étude
TVA Nouvelles
Les retombées sur l’emploi et sur le PIB d’un investissement gouvernemental dans le milieu communautaire sont supérieures à celles d’un investissement semblable dans l’ensemble de l’économie québécoise, selon une étude menée pour la Table nationale des corporations de développement communautaire (TNCDC) et publiée lundi.
L’étude réalisée par AppEco montre que pour 100 millions $ investis dans le milieu communautaire, ce sont 183,7 millions $ qui sont réellement injectés dans l’économie. De plus, selon les économistes de la firme, pour ces mêmes 100 millions $ investis, un PIB de 110 millions $ est généré et 1900 emplois sont maintenus ou créés.
«Pourtant, depuis 20 ans, le financement réel des corporations de développement communautaire (CDC) a diminué de 12 %», a déploré la TNCDC qui estime que ce sous-financement les empêche d’augmenter leurs ressources ou encore de contrer l’inflation.
«Le manque d’indicateurs quantitatifs et économiques probants a été un des enjeux soulevés par le gouvernement pour repousser une hausse du financement des CDC. Nous espérons que cette étude, qui confirme tant l’impact économique que le sous-financement des CDC, incitera le gouvernement à débloquer les sommes attendues. L’étude démontre clairement qu’investir dans le milieu communautaire, c’est payant non seulement socialement, mais également sur le plan économique», a déclaré Marie-Line Audet, directrice générale de la TNCDC.
Selon la TNCDC, le réseau des CDC a besoin, dès 2022-2023, d’un financement additionnel de 8,7 millions $.
Ce montant permettrait aux CDC de rattraper le manque à gagner des 20 dernières années, mais aussi de bonifier leurs interventions dans les communautés et de répondre à la hausse des besoins, en misant chacune sur une équipe de trois personnes à temps complet. Aussi, la bonification du financement permettrait un rehaussement des conditions salariales et contribuerait à une rétention des professionnels.